Wikipédia a une finalité, mettre à la disposition du plus grand nombre, l'ensemble des connaissances encyclopédiques avec une contrainte : rendre disponible. Rendre disponible techniquement sous forme numérique, rendre disponible matériellement sous forme d'articles, rendre disponible intellectuellement sous forme de contenu, rendre disponible effectivement sous forme de licence libre. Les projets de la Wikimedia Foundation représente la plus importante entreprise de vulgarisation jamais entreprise par l'esprit humain et cela de façon totalement altruiste. Aujourd'hui deux grands principes s'affrontent, d'un coté la puissance financière d'un monstre informatique uniquement capitalistique qui cherche à trier l'ensemble du savoir informatique du Web et à reproduire l'ensemble du savoir livresque des bibliothèques mondiales pour en tirer bénéfices, de l'autre la puissance intellectuelle d'un monstre de bonne volonté totalement désintéressé qui cherche à synthétiser l'ensemble du savoir humain pour enrichir ses semblables. Aussi étonnant que cela puisse paraître la puissance de l'un s'appuie sur la bonne volonté de l'autre pour crédibiliser l'un tout en valorisant l'autre. L'homme contre la machine, un remake des Temps modernes avec Google dans le rôle de la machine et Wikipédia dans celui de Charlot.
Il est facile de comprendre la satisfaction égotique et le rayonnement personnel que peut entrainer la participation à une telle œuvre humaine, tenter de réaliser la plus complète des encyclopédies jamais écrite. Je comprends mieux la volonté du fellah égyptien qui se fait esclave pour participer à la construction de la pyramide, la plus grande réalisation humaine de son temps. Tous n'avaient pas la capacité requise mais tous voulaient participer, s’astreignant pour le plus humble au travail le plus obscure quitte à y perdre la vie, peu étaient dans le soleil du savoir au risque de s'y bruler les yeux.
Je suis d'autant plus lyrique que je vois cette lueur de désir, cette volonté de participer de vouloir faire partie de l’œuvre, dans l’œil de mon jeune filleul wikipédien.
C'est le troisième enseignement de mes travaux pratiques de nouveau contributeur : la satisfaction de participer, de faire partie des rédacteurs de l'encyclopédie Wikipédia.
J'avoue bien humblement n'avoir pas pris Wikipédia au sérieux, et quand je l'ai prise au sérieux, c'était de la plus mauvaise des manières, pour de mauvaises raisons, une volonté d'organiser ce grand bazar, mais jamais pour cette volonté d'encyclopédisme, cette satisfaction de participer à une œuvre ; c'est très certainement ce qui m'a manqué pour continuer à contribuer.
J'ai toujours étudié pour ma satisfaction personnelle de savoir ou pour mon désir professionnel de transmettre. Moi qui toute ma vie a refusé de publier, j'ai pourtant noirci des dizaines et des dizaines de cahiers de notes, passant d'un sujet à un autre, en fonction de mes curiosités du moment, de la tectonique des plaques aux grandes invasions barbares, de la création de la monnaie aux premières secondes de l'univers, de l'invention des religions monothéistes à l'invention du commerce moderne d'un Aristide Boucicaut, de l'agriculture gauloise à l'architecture populaire, de la naissance du capitalisme des maîtres de forges à la physique de la couleur, du colbertisme au etc. etc. Wikipédia n'était pour moi qu'un cahier de notes de plus me permettant de passer de la bande dessinée à l'île de Malte, des ordres hospitaliers et militaires à la préhistoire méditerranéenne. Mais il n'y aura pas eu d'autres et cætera ayant abandonné Wikipédia par lassitude, j'ai maintenant repris mes cahiers de notes pour d'autres et cætera égoïstes. Les seuls liens qui me rattachent encore à Wikipédia sont Google pour mes recherches et ce blog-notes pour mes humeurs.
Voyant dans l’œil, de celui qui veut apprendre à bien faire, cette volonté de partager des connaissances, cette envie de participer à une œuvre, ce besoin désintéressé de donner à d'autres, je dois reconnaître être passé à coté de quelque chose.
C'est le quatrième enseignement de mes travaux pratiques de nouveau contributeur : le désir de vulgarisation encyclopédique au service des autres à travers Wikipédia.
Il me reste maintenant à aider du mieux possible un jeune à réaliser un de ses rêves.
Il est facile de comprendre la satisfaction égotique et le rayonnement personnel que peut entrainer la participation à une telle œuvre humaine, tenter de réaliser la plus complète des encyclopédies jamais écrite. Je comprends mieux la volonté du fellah égyptien qui se fait esclave pour participer à la construction de la pyramide, la plus grande réalisation humaine de son temps. Tous n'avaient pas la capacité requise mais tous voulaient participer, s’astreignant pour le plus humble au travail le plus obscure quitte à y perdre la vie, peu étaient dans le soleil du savoir au risque de s'y bruler les yeux.
Je suis d'autant plus lyrique que je vois cette lueur de désir, cette volonté de participer de vouloir faire partie de l’œuvre, dans l’œil de mon jeune filleul wikipédien.
C'est le troisième enseignement de mes travaux pratiques de nouveau contributeur : la satisfaction de participer, de faire partie des rédacteurs de l'encyclopédie Wikipédia.
J'avoue bien humblement n'avoir pas pris Wikipédia au sérieux, et quand je l'ai prise au sérieux, c'était de la plus mauvaise des manières, pour de mauvaises raisons, une volonté d'organiser ce grand bazar, mais jamais pour cette volonté d'encyclopédisme, cette satisfaction de participer à une œuvre ; c'est très certainement ce qui m'a manqué pour continuer à contribuer.
J'ai toujours étudié pour ma satisfaction personnelle de savoir ou pour mon désir professionnel de transmettre. Moi qui toute ma vie a refusé de publier, j'ai pourtant noirci des dizaines et des dizaines de cahiers de notes, passant d'un sujet à un autre, en fonction de mes curiosités du moment, de la tectonique des plaques aux grandes invasions barbares, de la création de la monnaie aux premières secondes de l'univers, de l'invention des religions monothéistes à l'invention du commerce moderne d'un Aristide Boucicaut, de l'agriculture gauloise à l'architecture populaire, de la naissance du capitalisme des maîtres de forges à la physique de la couleur, du colbertisme au etc. etc. Wikipédia n'était pour moi qu'un cahier de notes de plus me permettant de passer de la bande dessinée à l'île de Malte, des ordres hospitaliers et militaires à la préhistoire méditerranéenne. Mais il n'y aura pas eu d'autres et cætera ayant abandonné Wikipédia par lassitude, j'ai maintenant repris mes cahiers de notes pour d'autres et cætera égoïstes. Les seuls liens qui me rattachent encore à Wikipédia sont Google pour mes recherches et ce blog-notes pour mes humeurs.
Voyant dans l’œil, de celui qui veut apprendre à bien faire, cette volonté de partager des connaissances, cette envie de participer à une œuvre, ce besoin désintéressé de donner à d'autres, je dois reconnaître être passé à coté de quelque chose.
C'est le quatrième enseignement de mes travaux pratiques de nouveau contributeur : le désir de vulgarisation encyclopédique au service des autres à travers Wikipédia.
Il me reste maintenant à aider du mieux possible un jeune à réaliser un de ses rêves.
Ainsi va Wikipédia.