Ça sent mauvais

Publié par Hamelin de Guettelet le vendredi 29 mars 2013
Les Tontons flingueurs - © Sylvain Vallée 1996
MISE EN GARDE - Pour ne pas être accusé de je ne sais quelle dérive idéologique : je précise que je ne partage aucune des idées émises dans les deux
                                          articles dont je vais parler ici. Je ne m’intéresse qu'aux moyens utilisés par les contributeurs face à un problème de neutralité.
Cela avait mal commencé, cela devait mal finir. Sur Wikipédia, la neutralité est une notion particulièrement difficile à faire respecter ; nous avons généralement des contributeurs de bonne foi qui se trouvent pris en étau entre les PoV-pushers, auteurs à l'origine du PoV - point de vue non neutre - et ceux qui se présentent comme des neutraliseurs mais qui ne sont en fait que des PoV-pushers anti-PoV qui ne cherchent qu'à établir dans l'article le point de vue contraire tout aussi non neutre (cf. mon message du 10 septembre 2011).

Cette affaire commence bizarrement par un signalement sur le Bistro le 12 mars à 02:15 du matin d'un appel à contribution de Robin du site F. Desouche qui lui n'est daté que du 13 mars à 16:08 (code source). Il faut mieux croire à une erreur de datation ou une modification ultérieure du message de Robin sur F. Desouche plutôt que d'imaginer je ne sais quelle manipulation : message du Bistro et création d'article avant le message d'appel de Robin ! ?

La défense Pikachu

Publié par Hamelin de Guettelet le jeudi 28 mars 2013

machine à calculer Facit modèle C1-13 (1957-1972)
© Commons Wikimedia
Je ne suis pas de cette génération des Game Boy, moi qui ne suis même pas de la génération informatique, mais de celle de la règle à calcul ou de la Facit. Je ne connaissais évidemment pas Pikachu, mais si Wikipédia est utile, elle m'a au moins permis de découvrir les Pokémon, et il eut été dommage que ces articles ne soient pas dans l'encyclopédie. Je connaissais, bien entendu, dans le jargon wikipédien, la défense Pikachu, j'en connaissais le sens mais je ne connaissais rien des Pokémon et de son principal représentant Pikachu. Il a fallu que je m’intéresse aux PàS - page à supprimer - pour constater que ce qui était décrié aujourd'hui comme un mauvais argument de défense en PàS était pratiquement le seul bon argument utilisé à l'origine des PàS : « aucune raison de supprimer cela sans supprimer aussi ça, ça et ça » et tous ces « ça » étaient conservés. En ces temps obscurs des premiers âges de Wikipédia, les contributeurs étaient encore logiques et ... honnêtes. Maintenant c'est le règne de l'hypocrisie : « ton article vaut rien, mais pas touche au mien ». Cela n’empêche pas de faire des wagons de PàS pourtant basés sur ce principe Pikachu : « ce préfet n'est pas admissible, alors faisons un train de préfets, qu'ils passent tous de la lumière à l'ombre » mais surtout n'allons pas balayer dans les rues parisiennes (cf. mon message du 9 mars 2013). Avant 2006/2007, on conservait à tour de bras, aujourd'hui ont supprime par train complet.

Pourquoi vous parlais-je de cela ? Ah oui ! Pikachu et les Pokémon ; j'ai fini par regarder les articles, j'avoue avoir passé un bon moment de rigolade, regrettant presque de ne pas avoir connu les Game Boy, que d'invention dans ces animaux exotiques. Eh non ! Mon sujet n'était pas cela, c'était l'utilisation des sources en PàS. Encore me direz vous (cf. mes messages des 22 février 2011 et 25 janvier 2013) et vous aurez raison, mais je ne peux m’empêcher de parler d'un argument souvent utilisé en PàS pour justifier une demande de suppression et qui est d'une bêtise insigne : « il n'y a pas de source secondaire de qualité centrée ». J'ai déjà parlé de source secondaire de qualité (cf. mon message du 27 mars 2013) restait l'arme atomique, l'arme de destruction massive imparable, « la source centrée ».

... Retour aux sources

Publié par Hamelin de Guettelet le mercredi 27 mars 2013

Je continue ici mon précédant message sur les difficultés du sourçage Pour justifier l'injustifiable ... par un ... retour aux sources. Ces deux articles sont motivés par une discussion du Bistro du 22 mars sur les sources où, une fois de plus, des contributeurs démontrent leur ignorance, que cela soit leur manque de distinction entre référence et source (cf. mon message du 25 mars 2013) ou leur ignorance de la qualification et de la qualité des différentes sources.

Quand on parle de ce que l'on ne connait pas ou que l'on perçoit mal, quand on veut simplifier ou que l'on survole le sujet, on fini toujours par établir et perpétuer des contre-vérités ; c'est le cas type des sources de qualité. Cela a pour conséquence une difficulté récurrente à respecter une règle fondamentale de Wikipédia, la vérifiabilité : « Une information ne peut être mentionnée que si les lecteurs peuvent vérifier qu'elle a déjà été publiée par une source [...] de qualité. »

Mais ici encore, nous sommes en pleine incohérence pour trois raisons principales : une différence de contributeurs, une différence de temps et l'absence rationalisation. À des moments différents, par différents contributeurs, s'accumule alors dans différentes pages de règle, de recommandation ou d'aide de Wikipédia, des contributions qui ne sont jamais mis en cohérence, en conséquence, on trouve tout et n'importe quoi. Voilà peut être la raison pour laquelle des contributeurs disent aussi tout et n'importe quoi.

Le cas se pose donc pour les sources de qualité mais aussi pour les sources secondaires de qualité. Je vais essayer de ne pas dire, moi aussi, n'importe quoi, même si cela bouscule des idées trop mal reçues.

Juste retour des choses

Publié par Hamelin de Guettelet le mardi 26 mars 2013

Deux, trois mots en passant.

Je suis toujours étonné que des contributeurs habituels de la Wikipédia francophone s'offusquent de la façon dont ils sont traités de vandales quand ils vont intervenir incidemment sur une Wikipédia exotique (Wikipédia en malaisien) ou pas tant que cela (Wikipédia en aragonais) sans y être connus ou reconnus comme contributeurs familiers. Qu'ils s'interrogent sur leurs façons d’accueillir les nouveaux contributeurs qui viennent contribuer pour la première sur la Wikipédia francophone (cf. mes messages des 3 août 2009 et 16 septembre 2011), surtout quand ils ne pratiquent pas suffisamment bien le français.

Juste retour des choses. Ainsi va Wikipédia

Pour justifier l'injustifiable ...

Publié par Hamelin de Guettelet le lundi 25 mars 2013

Il en est certains qui, tel JoleK, voudraient tant avoir raison, qu'ils sont prêts à dire n'importe quoi : depuis quand les encyclopédies sont référencées ? C'est vraiment mal connaître le sujet que d’affirmer une telle ineptie uniquement pour avoir raison dans une discussion du Bistro.
© Walt Disney

L'Encyclopédie, celle qui fut l'exemple de toutes les encyclopédies qui suivront, est l'exact contraire de Wikipédia, des travaux inédits - TI - pour des rédactions militantes - PoV - en faveur de l'idéologie des Lumières sans aucune source autre que des citations philosophiques avec l’attribution des articles à un auteur ou avec sa signature. L'Encyclopédie n'a même pas évité le copyvio - violation des droits d'auteur - avec ses planches d'illustration. Alors essayer de justifier les contraintes de Wikipédia avec habitudes des encyclopédies papier ou simplement prendre ces encyclopédies comme modèle, c'est essayer de justifier l'injustifiable par injuste. Pour l'encyclopédie en ligne Wikipédia comme le dit très exactement schlum « le principe des sources ne vient pas avec la notion d’encyclopédie (la plupart fonctionnant sur la base d’articles signés par des spécialistes, qui peuvent ou non agrémenter leurs articles d’une base de références), mais avec les principes fondateurs de Wikipédia (avec notamment la neutralité de point de vue et l’interdiction de travaux inédits). Si ça ne plaît pas à certains, il faudra bien qu’ils s’y fassent. » en visant Thierry Caro qui affirmait « on peut aussi rappeler que les principales autres encyclopédies du monde ne citent par leurs sources et qu'il n'est donc, a priori, pas encyclopédique de sourcer. » Je verrai le problème des sources dans un message à venir, en attendant, devrais-je rappeler, une fois de plus, que Wikipédia à ses règles qui ne sont pas celle qui ont présidées à L'Encyclopédie et les seules règles qui ont cours sur ce sujet sur le projet d'encyclopédie en ligne (cf. mon message du 16 mars 2013) énoncent :
  • « Wikipédia est une encyclopédie qui incorpore des éléments d'encyclopédie généraliste, d'encyclopédie spécialisée et d'almanach. Une encyclopédie est composée d'articles qui font la synthèse des connaissances sur un sujet donné. Wikipédia a une vocation universelle, et doit présenter une synthèse raisonnée de l'ensemble du savoir humain établi. »
  • « La vérifiabilité est l'un des principes essentiels de Wikipédia. Les deux autres sont la neutralité de point de vue et l'interdiction de publier des travaux inédits. Ces trois règles déterminent ce qui peut ou non être publié dans Wikipédia. »
  • « Une information ne peut être mentionnée que si les lecteurs peuvent vérifier qu'elle a déjà été publiée par une source ou référence de qualité. Les contributeurs doivent fournir une telle source pour toutes les informations contestées ou susceptibles de l'être. Dans le cas contraire, elles peuvent être retirées. »
Beaucoup, une énorme majorité d'encyclopédies, sont le résultat de travaux totalement inédits et absolument non neutres. Faut-il rappeler ici les deux articles Économie de Rousseau, citoyen de Genève, et Œconomie, dix ans plus tard de feu monsieur Boulanger, l'article Genève avec l'aide de Voltaire et non signé de D'Alembert à l'origine d'une polémique ou encore les attaques insidieuses contre la religion ou le pouvoir absolu au détour d'articles généralement non signés de L'Encyclopédie. Que dire aussi des lectures et relectures de la Britanica qui ne lui ont jamais permis d'être plus neutre ? Toutes les encyclopédies, j'écris bien toutes, ne sont jamais référencées, au mieux quelques unes sont sourcées, que cela soit l'Encyclopédie d'Yverdon, la Deutsche ou encore les monstrueuses Œkonomische ou Panckoucke (plus de 200 volumes) ou Allgemeine (plus de 150 volumes) ou beaucoup plus récemment la Didot, la Roret, la Larousse, la Chambers, l'Americana, la Brockhaus, la Bazzarini, l'Hispano-Americano, la Spravochnii et encore plus près de nous l'Universalis, La Pléiade, L'Alpha sans oublier les Que sais-je ? (plusieurs milliers de livres). Alors il faut arrêter de vouloir nous faire prendre pour modèle, avec de mauvais arguments, les autres encyclopédies et répétons le, Wikipédia est neutre (autant que faire ce peut), est vérifiable (toujours) et rejette les travaux inédits (chaque fois qu'ils sont détectés), mais de références, dans tout cela, il n'en est jamais question.

Il ne faudrait pas nous prendre pour des imbéciles et nous faire gober les références pour des sources. Tous les donneurs de leçons qui parlent de sources en faisant un amalgame avec les références se trompent ou nous trompent ; référencer et sourcer sont deux choses totalement différentes.

L'ancêtre de Wikipédia

Publié par Hamelin de Guettelet le vendredi 22 mars 2013

Sylvie Delorme présentant l'Encyclopédie après son
acquisition par l'Université - © Université Laval
Le 15 décembre 1920, sur le coup des 3 heures du matin, un incendie commence ses ravages au collège Saint-Anne de la Pocatière dans la région du Bas-Saint-Laurent. Rapidement le feu prend de l'importance, les habitants se joignent aux internes et au corps professoral du collège pour sauver du feu tout ce qui peut l'être. Reconstruit, il abrite dans sa bibliothèque un trésor. En 2007, le collège fait le constat qu'il ne peut pas conserver son trésor dans de bonnes conditions et en cherche un acquéreur. C'est comme cela qu'en mai 2011, Sylvie Delorme, alors directrice de la bibliothèque de l'Université Laval à Québec, se porte acquéreur pour 65 000 $ des 35 volumes in-folio (28 de texte et 7 de planches illustratives) de la première édition de 1751/1780 de l'Encyclopédie, Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de Diderot et D’Alembert, seulement présente en trois exemplaires au Canada, avec celle de l'université Laval, il y a celle de la bibliothèque du parlement de Québec et celle du ministère de la Culture. Superbe acquisition qui fait aujourd'hui la fierté de l'université qui décide de suite de faire une grande exposition sur le Siècle des Lumières. En fait, il faut attendre le 21 mars 2013 pour que le projet aboutisse.

Denis Brière, recteur de l'Université, Thierry Belleguic, doyen de la Faculté des lettres et spécialiste de Diderot, et Loubna Ghaouti, directrice de la Bibliothèque, présentent donc une magnifique exposition, jusqu'au 25 octobre, dans les deux bibliothèques de l'Université, sur l'Encyclopédie en faisant vivre celle-ci par nombre d’artéfacts illustrant des articles et des planches mettant en lien l'évolution des métiers du livre et les recherches scientifiques de l'époque. Plusieurs prêts en provenance du Musée Bon-Pasteur et du Musée des Ursulines de Québec enrichissent également ce voyage au cœur du XVIIIe siècle.

Présentation de l'Exposition Diderot - © Université Laval
Pourquoi je vous parle de cela ? Si vous n'êtes pas Québécois, vous n'allez pas vous déplacer jusqu'au Canada pour voir cette exposition, aussi intéressante soit-elle. Je vous en parle car Thierry Belleguic, aussi commissaire de l’exposition, fait une part belle à Wikipédia en parlant de l'Encyclopédie dans sa présentation de l'exposition Diderot. « Ce Monument des progrès de l’esprit humain » comme le disait Voltaire, est la plus grosse entreprise éditoriale du temps. Elle ne relève pas d’un seul auteur, mais d’une collaboration entre philosophes, historiens, médecins, astronomes, illustrateurs, etc. Cette œuvre regroupe le travail de plus de 150 collaborateurs comme d’Holbach, Marmontel, Rousseau, Turgot et Voltaire. Certains ont agi comme des « reporters » auprès des gens de métiers (agriculteur, cordonnier, etc.) pour recueillir leur savoir. Sortir des connaissances théoriques, admettre le pratico-pratique, c’est nouveau, comme la manière de transmettre l’information. En plus du classement alphabétique, l’Encyclopédie propose un système de renvois d’un sujet à l’autre. Ses images ne font pas qu’illustrer le discours, elles renseignent de façon autonome, d’où l’idée novatrice que le savoir peut être aussi transmis par l’image. Les valeurs qui ont animé les contributeurs de l’Encyclopédie définissent toujours notre façon d’aborder le savoir. L’idée également que les connaissances n’appartiennent pas à une élite, mais peuvent être transmises par une communauté ; l’intérêt accordé au savoir des artisans, à la parole citoyenne, à l’opinion publique. Diderot serait emballé aujourd'hui avec le libre accès, la diffusion participative, les plateformes collaboratives comme Wikipédia, on est en plein dans ce qui lui tenait à cœur. Ajoutez les hyperliens, forme avancée du système de renvois conçu par Diderot selon son intuition que le savoir procède par tissage. Tout cela se situe dans l’esprit de l’Encyclopédie, l’ancêtre de Wikipédia, tel est le titre du dossier de presse qu'a concocté le service communication de l'Université. Un bel hommage pour le tricentenaire de la naissance de Diderot mais aussi et surtout pour Wikipédia ; Thierry Belleguic nous avait déjà gratifié d'un bel article Diderot aurait adoré Wikipédia en 2011 dans Le Soleil, un quotidien québécois.

Ainsi va bien Wikipédia.

PS : j'en profite pour signaler aux amateurs :
  • une exposition De Diderot à Wikipedia, du 18 mars au 5 avril, à la bibliothèque des Grands Moulins de l'université Paris VII-Denis Diderot, esplanade Pierre Vidal-Naquet, Paris 13e. Cette exposition propose de traverser quelques grands moments de l’encyclopédie, depuis le siècle des Lumières jusqu’à l’encyclopédie collaborative en ligne Wikipédia où elle est présente à travers le site Wikistream ;
  • un colloque international « Chantiers des Lumières : L’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert à l’âge de la numérisation » les jeudi 28 et vendredi 29 mars 2013 de 9h30 à 17h30 à l'amphi Buffon, Paris VII-Denis Diderot, Lettres et sciences humaines, sciences et humanités numériques, 15, rue Hélène Brion, Paris 13e.

Existe-t-il une majorité silencieuse ?

Publié par Hamelin de Guettelet le jeudi 21 mars 2013

Il existe parmi les contributeurs de Wikipédia un nombre, impossible à déterminer, mais bien présent, de contributeurs silencieux mais qui n'en pense pas moins.

© Rama
Suis-je étonné ? En fait pas vraiment, je le supposais, j'en suis maintenant certain. Les contributeurs qui lisent mes messages sont évidemment peu nombreux, donc certainement peu représentatifs, quoi que ! Une petite ou une bonne centaine suivant les sujets, un peu plus ou un peu moins que de participants à une PDD - prise de décision - suivant l'importance, autant qu'à une élection d'administrateur ; ceux qui réagissent à mes messages sont plus nombreux que vous pouvez le constater, beaucoup ont maintenant compris que je ne publiais pas les commentaires ou les réactions si on me demandait de ne pas le faire. Merci de leur confiance.

Que me disent ces commentaires ? Sans trahir leur confiance : « je suis d'accord avec vous », « je pense comme vous » comme les deux commentaires que j'ai choisi, parmi d'autres, de publier dernièrement. Ces commentaires, anonymes ou pas, me donnent en plus des exemples précis en appui de leurs dires, de mes dires. Mais pourquoi me demandent-ils de ne pas publier ? Parce que beaucoup on compris que pour vivre heureux, ils devaient vivre cachés ; cachés de cette petite minorité, je devrais dire, ces petites minorités, qui ont pris le contrôle de l'encyclopédie via IRC - Internet Relay Chat (discussion relayée par Internet) - tout le monde le sait, en parodiant Guy Debord, « la cabale n'existe pas, la preuve, elle nie son existence », enfin pas toutes les cabales puisque le mafia (toujours Debord), donc la mafia des PàS - page à supprimer - ne se cache plus (cf. mon message du 15 mars 2013).

Le « un pour tous, tous pourris » de Coluche, maintenant courant en politique, le serait-il aussi sur Wikipédia ? Pourris, non, intéressés, oui, intéressés à faire valoir leurs petits intérêts mesquins de copains/coquins. Alors, face à cet état de fait quatre possibilités :
  • ne pas accepter et se rebeller pour finir par se faire bloquer en écriture ;
  • ne pas accepter et partir de sa propre initiative plutôt que de se faire bannir ;
  • accepter et se taire pour continuer à contribuer tranquillement ;
  • accepter et participer à une cabale pour faire valoir ses propres petits intérêts mesquins.
Ne pas accepter, c'est ne plus faire partie de la communauté, ne plus contribuer. Accepter, c'est continuer à faire partie de la communauté, participer à une cabale, c'est faire partie d'une minorité, se taire pour continuer à contribuer, c'est faire partie d'une majorité silencieuse mais qui n'en pense pas moins, CQFD.

Ainsi va Wikipédia.

Encore et toujours les PàS

Publié par Hamelin de Guettelet le samedi 16 mars 2013

Encore et toujours les PàS - page à supprimer - c'est le sujet du moment (cf. mes messages des 8, 9 et 15 mars 2013), une PDD - prise de décision - aux questions incompréhensibles et laissant la porte ouverte à toutes les interprétations après le vote et une longue défense d'un clôturant contesté sur le Bistro. C'est à cette dernière que je m’intéresse ici car il y a des arguments avancés qui méritent d'être discutés.

Attaqué de tous cotés pour ses clôtures de PàS il a même failli être contesté dans son statut d'administrateur, Remih a senti le besoin de s'expliquer sur sa façon de faire ; cela nous donne un joli pavé sur le Bistro en quatre parties , introduction, contextualisation, argumentation, conclusion. J'ai lu avec attention son texte avec lequel j'étais plutôt d'accord ... jusqu'à l'argumentation. Remih essaye ne nous faire une démonstration en mélangeant allègrement, vérifiabilité, notoriété et admissibilité. Expliquons notre désaccord.

Nous, contributeurs des PàS ...

Publié par Hamelin de Guettelet le vendredi 15 mars 2013

Avec la meilleure volonté du monde, il ne m'est pas possible de laisser les deux plateaux de la balance équilibrés (cf. voir mon message du 9 mars 2013). Je vous avoue que je n'ai pas pu m’empêcher de réagir à une petite phrase de chansonnette, cette dame éliane, qui se pose en spécialiste du sourçage et qui écrit sans fard comme à son habitude : « Nous, contributeurs des PàS, sommes de plus en plus rigoureux dans le respect des critères [...] » Voilà comment on apprend innocemment au détours d'une phrase qu'ils existe bien un groupe de contributeurs spécialisés dans les PàS - page à supprimer - et compte tenu de leur porte parole, ce groupe est bien un groupe de suppressionnistes qui est, au dire de cette même porte parole, « de plus en plus rigoureux dans le respect des critères ». Je voudrais dire ici qu'il n'y a pas à être de plus en plus rigoureux mais qu'il y a juste à prendre à sa juste valeur ces fameux critères qui ne sont que des recommandations inopposables à qui que ce soit et donc certainement pas un argument recevable pour justifier une suppression. Les seules choses qui peuvent justifier une suppression sont les PFs - principe fondateur - qui ne parlent que de la nécessité de vérifiabilité : « une information ne peut être mentionnée que si les lecteurs peuvent vérifier qu'elle a déjà été publiée par une source ou référence de qualité. » Le reste, tout le reste, n'est qu’argutie sans valeur aucune sinon que d'imposer la suppression de tout ce qui n'a pas l'heur de convenir à notre mafia des suppressionnistes.

J'avais dit précédemment (cf. mon message du 8 mars 2013) que pour faire évoluer les choses dans un sens désiré par une minorité, il suffisait bien souvent d'agir à la méthode d'Henry Kissinger, utiliser la méthode des petits pas, faire évoluer les choses petite touche par petite touche. Et puis, peut être, quand le terrain est bien préparé, passer à l'offensive finale qui ne consiste bien souvent qu'à faire constater que tout cela n'est que l'application de « vieilles habitudes » (sic).

En ce moment nous assistons sur les PàS, sur le Bistro ou ailleurs à une recrudescence de l'action des contributeurs de PàS :

Pour équilibrer les plateaux de la balance

Publié par Hamelin de Guettelet le samedi 9 mars 2013

Je ne peux pas crier au scandale quand je dénonce la mafia des suppressionnistes si je ne crie pas aussi au scandale quand la mafia des inclusionnistes parisiens œuvre de même.

Mon attention est attirée par un message d'Olivier tanguy sur le Bistro du 6 mars au soir : « il y a quelques temps deux PàS ont été proposées. La première concerne une rue qui n'a rien de notable (pas de naissance ou de décès célèbre, pas d’œuvre architecturale, pas d'évènement historique) et pour laquelle il n'existe pas de sources (celles citées sont des bases de données ou n'ont pas de rapport direct avec cette rue). La seconde concerne une rue qui est ancienne (appartenant au centre historique) avec un élément architectural inscrit aux monuments historiques et des sources livresques. À votre avis laquelle fut gardée ? ... »

La première rue, qui n'a effectivement rien de notable, est la villa Sonatine, une impasse parisienne sans rien de particulier sinon que c'est une voie privée et que sa numérotation est faite au contraire des habitudes des voies parisiennes mais suivant les habitudes des voies en impasse. Comme source, il est possible de citer la nomenclature informatique des voies parisiennes de la mairie de Paris et 2 dictionnaires, le Dictionnaire des noms de rues de Stéphane Bernard sorti juste à temps en 1998 pour citer en page 696 l'origine du nom de la villa Sonatine baptisée seulement en 1997 et dans Paris dictionnaire du nom des rues de Jean-Marie Cassagne en page 520 ; rien de plus en cherchant bien.

La seconde rue, effectivement plus notable, est la rue Baron Bouvier (anciennement Faubourg Haut), une rue historique du quartier du Vieux-Vesoul comportant au 2 de la rue l'hôtel de Mongenet construit en 1549 et qui fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques. Comme source au moins trois livres, celui de Thérèse Dubuisson La Franche-Comté : de porte en porte que l'on peut qualifier de généraliste mais qui cite quand même cette rue d'où son importance et deux guides touristiques le guide Michelin et le Petit Futé qui tous deux n'oublient pas de décrire cette rue historique du vieux Vesoul. En cherchant bien on pourrait trouver ici ou là des sites touristiques qui ne manqueraient pas de citer cette rue du centre historique de Vesoul.

Bien entendu ces deux rues apparaissent sur tous les plans possibles et imaginables qu'ils soient papier ou informatique et bien entendu sur chacun des cadastres municipaux.

Ces deux PàS sont clôturées en suppression par Rémi le 27 février à 07h16 pour la rue Baron Bouvier, 2 avis conservé et 5 avis supprimer et à 07h30 pour la villa Sonatine malgré 5 avis conserver et 4 avis supprimer. Ce qui fait réagir 17 minutes plus tard Touriste qui demande à Rémi de revoir la clôture mais celui-ci argumente avec précision pour confirmer sa clôture. Alors Touriste va tenter de rejouer le mach sur le Bistro le lendemain à 18h47, on peut facilement imaginer qu'il a su prendre voix avec quelques copains/coquins mais la mafia des suppressionnistes veille et c'est plutôt une succession d'avis favorables à la suppression qui s'exprime. Mais l'affaire était bien montée, alors que la discussion se poursuit jusqu'à 23h43 et sans avoir donné la moindre information dans cette discussion du Bistro, Esprit Fugace à 19h09 se croit autorisée à rouvrir la PàS et ce qui devait arriver arriva, dans le délai supplémentaire 16 avis conserver tombent comme par miracle et seulement 6 avis supprimer. Pour une fois la mafia des suppressionnistes s'est fait renvoyer dans ses buts par les copains/coquins du projet Paris.

Faut-il regarder ici les arguments utilisés par les uns et les autres sur l'une ou l'autre PàS, tout cela vole trop bas et je vous donne juste les liens pour les très curieux. Pour ceux qui le seraient moins, je note juste pour le plaisir quelques perles :
  • « J'ai déjà argumenté n fois pour défendre le principe, qui semble faire consensus, de l'admissibilité d'office de toutes les voies parisiennes même celles sur lesquelles on ne peut écrire qu'une fiche minable de minable. » Touriste
  • « Cette voie existe certainement, et on peut en dire deux trois trucs. Par ailleurs, l'absence éventuelle de source ne me dérange pas. » Thierry Caro
  • « C'est une rue, donc qui a été construite à une époque, dans un certain but, par une décision de gens. Donc encyclopédique. » Léna
Voilà des arguments à ne pas oublier, pour pourrez faire une fiche minable minable sur la voie privée de la cour de votre immeuble ... à le condition qu'il soit situé à Paris. Vous pourrez en dire deux trois trucs même si vous ne disposez pas de source. Vous pourrez même en profiter pour faire une fiche minable minable sur votre immeuble, il a été construit à un époque, dans un certain but, par une décision de gens, ce sera donc encyclopédique. Par contre dommage pour votre concierge, vous ne pourrez par faire une fiche minable minable sur elle, il vous restera à dire qu'elle balaye consciencieusement votre voie privée et aussi les parties communes de l'immeuble. Il sera peut être même possible de parler de la petite cousette qui occupe la chambre de bonne sous les toits et pourquoi pas l'employé de la préfecture toujours hautain du premier étage et si vous vous débrouillez bien vous réussirez même à parler du poison rouge de la veuve revêche du troisième. Quand vous décrirez le deuxième étage n'oubliez pas de parler en bien de vous pour votre postérité wikipédienne.

Après tout, pourquoi les vandales ne prendraient pas exemple sur ces brillants contributeurs, ils ne font pas souvent beaucoup plus mal. Ainsi va mal Wikipédia.

Nota : si un dictionnaire est une source secondaire (je croyait que c'était plutôt une source tertiaire) et répond à la définition de source centrée sur le sujet alors je conseille à tous ceux qui sont en panne de sujet de rechercher sur Gallica les deux volumes de 900 pages de Gustave Vapereau le Dictionnaire universel des contemporains, contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers. ouvrage rédigé et continuellement tenu à jour, avec le concours d'écrivains et de savants de tous les pays, environ 90 % des noms cités sont aujourd'hui complètement oubliés et donc absent de Wikipédia. Bonne chasse !

La fin de l'état d'esprit Wiki

Publié par Hamelin de Guettelet le vendredi 8 mars 2013

Quand Larry Sanger fait le constat en janvier 2001 que Nupedia n'arrivait pas à décoller dix mois après son lancement, la réaction fut rapide, il n'a pas fallu plus de quinze jours pour que Jimmy Wales et Larry Sanger, sur une idée du programmeur Ben Kovitz, mettent en ligne un site wiki sous le nom de Wikipédia avec le succès que l'on sait.

Rosa Luxemburg à Stuttgart en 1907 - © bildarchiv preussischer kulturbesitz
La volonté de Ward Cunningham, enseignant-consultant en développement de projets informatiques et créateur de la technologie wiki, était de fédérer les idées d'équipes de programmeurs sans pertes en ligne comme il en avait constaté dans les discussions de type forum. Avec la technique wiki qu'il créa, chaque programmeur pouvait, amender, compléter, améliorer les précédentes propositions d'autres programmeurs, et d'intervention en intervention, obtenir le meilleur résultat possible dans le temps le plus court possible ; c'était une sorte de brainstorming programmé, les idées des uns, modifiaient, complétaient, amélioraient les idées des autres. Mais cela ne pouvait fonctionner correctement que si plusieurs préceptes étaient respectés :
  • l'adhésion de chacun à l'objectif commun ;
  • le respect de chacun par chaque autre participant ;
  • l'acceptation par chacun des propositions des autres participants ;
  • la volonté de chacun d'améliorer les propositions précédentes.
Les années 2001 à 2006/2007 ont démontré la validé de ces préceptes appliqués à un projet d'encyclopédie comme Wikipédia ; cette encyclopédie est la plus belle réussite de la création de Ward Cunningham. Les contributeurs d'alors ne se posaient pas de questions existentielles. L'objectif était bien accepté, développer le plus rapidement possible l'encyclopédie la plus complète possible. Le travail à réaliser étant perçu comme immense, toutes les bonnes volontés étaient les bien venus. Les règles étaient lâches et adaptées facilement en fonction des circonstances. L'espace libre était trop important pour que les contributeurs se marchent sur les pieds. Presque toutes les contributions étaient acceptées, hormis les copyvio - non respect de droit d'auteur - et les TI - travail inédit - et déjà les vandalismes, la confiance dans les contributeurs remplaçaient souvent (presque trop souvent) les sources (il a fallu se résoudre à déclasser les premiers articles AdQ - article de qualité). Tout cela a fait le succès de Wikipédia, les contributeurs affluent en 2006/2007, le nombre des contributeurs actifs - plus de 5 contributions par mois - se stabilise au-dessus de 4 000 et les contributeurs très actifs - plus de 100 contributions par mois - monte jusqu'à 700, avec pour conséquence une forte création d'articles, à la mi 2007, on n'a jamais crée autant d'articles, presque 600 par jour.

Aujourd'hui tout cela est inconcevable au point que beaucoup de nouveaux contributeurs n’imaginent pas un seul instant le plaisir qu'il y avait à contribuer avant 2008. Mais depuis cette date la Wikipédia francophone stagne (les autres grosses Wikipédia régressent) : les créations d'articles par jour reculent de 600 à 400, le nombre de contributeurs se stabilise de plus de 4 000 à moins de 5 000 contributeurs actifs, de 700 à 800 contributeurs très actifs. Il n'est pas stupide de lier la manière de contribuer en 2006/2007 au fort développement de Wikipédia et la manière de contribuer depuis 2007/2008 à la stagnation constatée aujourd'hui du projet d'encyclopédie.

Alors pourquoi cela ne fonctionne plus aussi bien aujourd'hui ?

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Publié par Hamelin de Guettelet le lundi 4 mars 20013

Quand j'ai créé Ainsi va Wikipédia en janvier 2008, je l'avais fait avec l'état d'esprit d'être un blog-notes me permettant de noter pour moi seul toutes mes réflexions, mes remarques, mes observations et mes états d'âmes que me suggérais ma contribution/confrontation avec Wikipédia. Je ne savais pas bien ce que j'allais y écrire, je suivais l'inspiration du moment, coups de cœur et coups de gueule mais aussi anecdotes et amusements. Puis en mai 2011 est arrivé mon départ de l'encyclopédie, motivé par la lassitude d'une confrontation avec certains composants de sa communautés ; mais rapidement je me suis rendu compte que je n'avais pas couper les ponts avec Wikipédia, elle était rentrée dans ma vie, elle faisant partie dorénavant de l’intérêt que je portais à mon environnement, elle rejoignait dans ma curiosité du monde mes autres centres d’intérêt. En l'absence d'une véritable histoire, sa petite histoire, celle que l'on voit par le petit bout de la lorgnette, continuait de motiver de nouveaux messages sur ce blog-notes.

En juin 2012, je décidais de ne plus garder pour moi tout seul mes messages passés et à venir, je déprivatisais ce blog-notes mais ... en laissant cachés certains de mes messages que je jugeais avoir peu d'intérêt. En voulant écrire un message, qui viendra après celui-ci, je recherchais ce que j'avais, il me semblait, avoir déjà écrit sur le sujet, mais rien, je ne trouvais rien. En cherchant plus précisément, je retrouvais un certain nombre de messages que j'avais laissé caché ayant peu ou pas de rapport avec Wikipédia. Je l'ai ramène aujourd'hui au jour à leur date de publication, j'espère que cela ne vas pas venir polluer Planet-Wikimedia (si c'était le cas, vous voudrez bien m'en excuser). Il s'agit des 9 messages suivants, écrits en rafale pour me familiariser avec la rédaction de ce blog-notes. Ils participent tous des origines et aussi des origines de ce blog-notes :
et pourquoi pas :
Il reste encore quelques messages cachés mais je ne vois pas l'intérêt de les rendre publics, ce sont des amusements sans lien avec Wikipédia. Un jour peut être.