Rejouons le match !

Publié par Hamelin de Guettelet le jeudi 7 février 2013

C'est de pire en pire, la mauvaise foi règne en maître sur les PDD - prise de décision - et ceux qui n'ont pas obtenu le résultat souhaité n'hésitent plus à rejouer systématiquement le match. Je m'étais retenu de faire un message sur un certain calcul de médiane mais là, c'est le coup de gueule, trop c'est trop, c'est juste l'étincelle qui fait déborder le vase de Soissons à moins que ce ne soit la goutte d'eau qui met le feu aux poudres d'escampette ; je ne sais plus.

Ce que je sais, c'est qu'il était un temps, où les pdd - page de discussion - des PDD était encadrées, on avançait étape par étape avec chaque fois une synthèse et une demande d'agrément des participants, une étape acceptée on ne revenait pas dessus et on passait à la suivante. Les principes une fois fixés, on passait à la rédaction des questions dans l'esprit du principe accepté. Chaque question était largement discutée jusqu'à un accord, accord qui de rares fois a même été obtenu sans vote. Parallèlement était discuté chaque condition de vote. Les questions rédigées, les conditions de vote fixées, l'accord étant obtenu, on ne pouvait plus rien changer et on annonçait l'ouverture du vote en respectant un délai de 48 heures. Oui mais ça, c'était autrefois, c'était avant que je parte de Wikipédia. J'en suis parti le jour où Skippy le Grand Gourou a changer les règles du jeu quelques minutes avant l'annonce de l'ouverture d'un vote (cf. mon message du 28 juin 2011) pour faire une PDD inapplicable malgré une soi disant recherche de consensus par sondage. Cela annonçait en fait rien de bon.

Aujourd'hui, on discute inlassablement pendant des semaine et des semaines, de tout et n'importe quoi, plus personne ne fait de synthèse ou quand elles sont faites on s'empresse de les contester, on remet sans cesse en cause les consensus déjà obtenus. Les questions sont rédigées sans vérifier les conséquences possibles ou sans respecter a minima une logique de choix. On discute sans en discuter des conditions du vote, on fini par les fixer à l'arrache sans vérifier la cohérence globale de la PDD. Au lieu de chercher des points d'accord, des rapprochements possibles, des consensus souhaitables, on fait exactement le contraire, on clive, on s'oppose, on campe sur ses positions, on organise des coteries et on finit par s'insulter (cf. mon message du 9 juillet 2012). On joue sur les mots, les questions orientées fleurissent, quand on est contre un choix, on tourne la question de telle façon qu'il faille y répondre Oui, juste histoire de piéger au passage quelques contributeurs peu attentifs (cf. mon message du 23 novembre 2012). On ne compte plus les PDD inapplicables du fait de questions donnant des résultats contraires ou de décisions bancales du fait de l'adoption d'un choix sans que l'on en ait prévu l'application.

Conclusion : chaque PDD donne maintenant lieu à des discussions sans fin, on rejoue systématiquement le match, le comportement normale n'est plus la bonne foi, c'est la mauvaise foi qui est érigée en principe. Tous les arguments sont bons, même les plus mauvais, surtout les plus mauvais. Un certain nombre de contributeurs n'hésitent même plus à entamer leur crédit de sérieux et d'honnêteté intellectuelle pour arriver à leurs fins.

Les anti-CAr - anti-comité d'arbitrage - aurons pris une grosse responsabilité, en contestant les votants au élections d'arbitres, en bloquant toutes discussions hors de leurs positions, en imposant une PDD perdu d'avance mais en cherchant tous les moyens d’imposer leurs choix avec un questionnaire aberrant fait à leurs mains ou avec des conditions de vote injustes. Ils ont fini par se faire lamentablement renvoyer dans leur but mais avec de graves conséquences pour la communauté : une perte de confiance entre contributeurs, un oubli des bonnes habitudes, le manque de respect des décisions communautaires, les arrangements à la petite semaine. Tout le mal vient de là, en instrumentalisant les votes pour satisfaire quelques basses vengeances, ils ont introduit le ver dans le fruit et le fruit est maintenant atteint par la pourriture. C'est à force de petits compromis avec soi-même que l'on finit par tomber sans s'en rendre compte dans la compromission. C'est comme cela qu'on ne sait plus calculer une médiane, c'est comme cela que l'on interprète les votes en faisant dire aux votants le contraire de leurs votes, il a voté comme ceci mais en fait ça voulait plutôt dire cela. Et puis quoi encore ? Il ne faut plus avoir d'orgueil pour considérer que vouloir un outil avec une période d’essai, cela équivaudrait à être contre l'outil. Allez encore un petit effort et il sera bientôt normal de considérer que voter Oui signifie Neutre et voter Neutre signifie Non, et pourquoi pas voter Non ne voudrait-il pas dire Oui ? En fait, les votes sur les PDD ne seront bientôt plus considérés que comme des avis sur les PàS - page à supprimer - au bon vouloir du/des clôturants.

Ainsi va mal Wikipédia, va même très mal.

PS : pour rejouer le match, il ne faut pas oublier de recomposer les équipes, on pourrait opposer l'équipe des pro-Wikimedia France avec les pro-CAr aidés des inclusionnistes et des anti-patrouilleurs à l'équipe des anti-Wikimedia France avec les anti-CAr renforcés des suppressionnistes et des pro-patrouilleurs. Effectivement, il n'y a déjà pas assez d'essence pour attiser le feu qu'il faille que Juraastro en rajoute sur son blog en jouant Tite-Live déguisé en Corneille, en opposant d'improbables Horaces contre d'aussi improbables Curiaces. Déjà les groupes imaginés en son temps par Pierrot le chroniqueur ont assez fait de mal pour qu'il ne faille pas en imaginer d'autres (cf.mon message du 1 mars 2011). Les anti-CAr se suffisent à eux-mêmes pour avoir pourri les mentalités sans qu'il soit besoin d'en rajouter en faisant avec eux des regroupements tendancieux.