Envoyé spécial ma critique

Publié par Hamelin de Guettelet le mercredi 14 novembre 2012

Après avoir dit tout le bien que je pensais de l'émission Envoyé spécial (cf. mes messages des 9 et 11 novembre 2012), faisons maintenant jouer mon esprit critique.

D'abord une première question de fond, puisque cette émission se veut une émission d'enquête journalistique et d'information télévisuelle, cette émission nous apprend-elle quelque chose ?

Si je répondais oui et non, cela ne ferait pas très sérieux (un normand aurait écrit p'têt benk qu'oui, p'têt benk qu'non). Et pourtant, la réponse est bien oui et non. Oui pour tous ceux qui ne connaissaient pas, ceux qui connaissaient mal ou ceux qui croyaient connaître Wikipédia ; non pour tous ceux qui connaissent Wikipédia de l'intérieur. Or malgré les nombreux contributeurs (il ne faut pas non plus exagérer, il n'y a que quelques centaines de contributeurs réguliers qui font le gros de l'encyclopédie) et surtout les très, très ... très nombreux lecteurs (20 millions de visiteurs uniques par mois), il y avait certainement beaucoup de téléspectateurs qui n'étaient des habitués de Wikipédia, dont beaucoup de jeunes fans qui attendaient avec impatience le sujet sur la K-Pop coréenne ... pile dans le créneau des vandales collégiens décervelés.
Nota : France 2 et Envoyé spécial ont fait ce dernier jeudi, environ 2,9 millions de spectateurs, soit un peu plus de 11 % de part de marché derrière Master Chef, le jeu de TF1, (5 millions et 22 %) et Bones, la série de M6, (5 millions et 19 %), juste devant le film de France 3, Malabar Princess, (2,9 millions et 11 %). C'est ni plus ni moins bien que les précédentes semaines où face à Master Chef et Bones, Envoyé spécial fait entre 2,7 et 3 millions de téléspectateurs.
Alors des erreurs, oui, il y en avait très certainement, mais en fait plutôt des imprécisions, aucune contre-vérité ou erreurs grossières :
  • non, contrairement à ce qui est dit, il est possible de contribuer sans créer un compte sous pseudo ;
  • non, il ne suffit pas de sourcer les articles, même avec des plaquettes universitaire ;
  • non, il n'existe pas de hiérarchie wikipédienne ;
  • non, il ne suffit pas d'avoir une couverture médiatique pour être notoire dans l'encyclopédie ;
  • non, il ne faut pas dire Wikipédia française mais francophone ;
  • non, il ne faut pas mettre un calcul de physique personnel dans un article, c'est du TI - travail inédit ;
  • non, heureusement pour la NPoV - neutralité de point de vue - Wikipédia n'est pas le réceptacle des réflexions des wikipédiens.
Pour une journaliste qui je pense, à défaut d'être démentie, n'est pas une contributrice habituelle de Wikipédia - elle n'aurait pas bêtement vandaliser quatre articles - le résultat global est plutôt bon, surtout que j'aurais tendance à dire sur ces sept points « quoi que ... » :
  • quoi qu'il faut mieux contribuer sous pseudo que sous IP pour éviter de se faire « câssssser » ;
  • quoi que beaucoup trop d'articles sont sans aucune source de quelque sorte que cela soit ;
  • quoi qu'il existe bien une hiérarchie informelle entre les wikipédiens ;
  • quoi que, Wikipédia recueille des articles sur des personnes insignifiantes ;
  • quoi que beaucoup de contributeurs parlent ainsi de Wikipédia française et écrivent des articles comme si seuls des Français devaient les lire ;
  • quoi que beaucoup trop de contributeurs font du TI ;
  • quoi que l'encyclopédie accueille aussi les réflexions de certains PoV-pushers - partisans actifs - avec bienveillance.
Alors arrêtons de jouer les « vierges effarouchées » chaque fois qu'un/une journaliste met le doigt là où ça fait mal. D'autant plus que les contributeurs wikipédiens interrogés ne se sont pas montrés, eux non plus, à leur avantages, sauf peut être Jérémy Jännick.

Que dire ?

Que dire de v_atekor, qui n'avait pas de mot assez dur pour critiquer les journalistes sur le Bistro, mais qui avait pourtant accepté qu'ils le suivent en Espagne, au musée de Figueras, pour ne rien trouver de ce qu'il cherchait de source sur Salvador Dali. Comme je l'ai déjà précédemment dit, pas facile de faire un bon sujet avec un bide.

Que dire de Jérémy Jännick, le seul à s'en être bien tiré. Certainement parce qu'il n'avait rien à vendre, juste à montrer qu'avec beaucoup de passion, il est possible de devenir un bon contributeur même quand on n'aimait pas les rédactions à l'école. Que de naturel, que d'air pur, juste une réserve, j'espère pour lui que la télévision ne lui ait pas monté à la tête ; depuis la diffusion, il intervient de plus en plus sur le Bistro sur tout et n'importe quel sujet. J'espère qu'il ne prépare pas sa candidature à un poste d'administrateur, il mérite mieux.

Enfin, l'émission commençait bien, voilà une bonne image de Wikipédia et des wikipédiens. Oui mais voilà, il n'était pas le seul au programme.

Que dire d'Alexander Doria et de Jean-Jacques Georges, qui acceptent, pour rattraper la séquence ratée sur Dali, de faire ensuite les bouche-trous dans une nouvelle séquence en sachant qu'il fallait faire du croustillant, du polémique.

Jean-Jacques Georges, déjà bien connu des contributeurs pour sa grossièreté (cf. mon message du 9 juillet 2012) et son intolérance, nous fait à la télévision une malheureuse mais brillante démonstration de contributeur infatué. Il révoque, sans se poser de question, le travail d'un contributeur qui n'a pour seul défaut de ne pas être du même avis que lui, de l'énervé, de ne pas avoir « les paramètres intellectuels », les a-t-il lui « les paramètres intellectuels » ? Lui qui n'hésite pas, devant sa femme, à manifestement travestir ses habitudes de deals ménagers/wikipédiens. Lui qui pue la prétention « Alors là c'est un truc beaucoup plus spécialisé, ça c'est un livre en anglais "God's chinese son" et ça parle de la révolte des Taiping, vous connaissez le sujet ? ». Quel exemple donne-t-il des patrouilleurs ? Quelle image donne-t-il de Wikipédia ? Il ne faut plus s'étonner si tous les jours la moitié des articles créés sont blanchis - supprimés en langage wikipédien - au grand dam de ces nouveaux contributeurs qui sont ainsi rejetés de l'encyclopédie aux grands cris d'un certain Marc/JJG « Encore un qui met des conneries ». Voilà un exemple édifiant, alors que toutes les Wikipédias essayent de recruter ces nouveaux contributeurs. Et ce n'est pas son explication, en partie bidonnée, sur un lien vers un site pédophile qui rattrapera sa prestation. Le lien était fait vers une très sérieuse étude universitaire traitant du sujet, mais malencontreusement hébergé par un site pédophile. Il fallait effectivement supprimer ce lien mais pour le remplacer par un autre pointant directement vers ce document qui lui était de qualité.

Alexander Doria, c'est fait prendre à son propre jeu ; lui qui se voudrait une voix autorisée de l'encyclopédie (cf. ses différents blogs dont un sur Rue 89), se laisse aller à une démonstration des plus limites de nettoyage d'article, limite censure ; ce que le journaliste n'a pas laissé passer. En l'espèce, il n'est pas « anecdotique » de connaître la position du ministre des cultes sur les juifs. Il n'a pas utilisé que le mot Israël, il a bien dit « communauté juive » et à d'autres occasions il a bien parlé de juifs et non pas d’Israéliens nous sommes bien là dans le champ de la religion, champ éminemment important pour le ministre des cultes. Il n'est pas étonnant aujourd'hui que l'article sur Manuel Valls soit bloqué en écriture ou par un bandeau 3RR (plus de trois révocations, les modifications doivent passer par la pdd - page de discussion) car ce n'est plus la seule déclaration « totalement anecdotique » ou le seul fait « inopportun » de Manuel Valls. Il existe aujourd'hui deux clans de contributeurs qui s'affrontent : les uns voulant faire valoir, déclarations sourcées à l'appui, que le ministre des cultes n'est pas complètement neutre vis-à-vis de la religion juive ; les autres, avec l'appui d'administrateurs qui bloquent la page, et aussi les contributeurs qui ne veulent pas courber l'échine, qui font tout pour censurer ces déclarations illustratives du parti-pris de Manuel Valls. Oui, le journaliste avait raison de parler de censure ... et il aura fallu d'autres prises pour que notre administrateur de service puisse donner un semblant de réponse avec suffisamment de naturel.

Que dire après ces deux brillantes démonstrations d'autorité, ne pas conclure à une hiérarchie sur Wikipédia ? Comment ne pas voir dans certains patrouilleurs (cf. mon message du 16 septembre 2011) et certains administrateurs (cf. mon message du 28 juillet 2011) des petits chefaillons qui imposent à de malheureux « péons » - contributeurs lambda (cf. Mon message du 19 avril 2012) - leur point de vue ? Les démonstrations étaient bien faites mais les bonnes justifications, les bonnes argumentations étaient absentes des propos. On ne pouvait compter sur les journalistes pour faire ce que des contributeurs, présentés comme de bons petits soldats de l'encyclopédie, avaient raté ; ils ont bien montré ce qu'était Wikipédia mais certainement pas la Wikipédia idéalisée qu'ils souhaitaient montrer. Si critique il doit y avoir ce n'est pas à l'encontre des journalistes mais des deux patrouilleur et administrateur qu'il faut s'en prendre.

Il faut maintenant bien dire, que le sujet sur Asselineau était bien traité, la journaliste ne lui a pas fait plus de cadeau que les wikipédiens lui en avaient fait. Il explique lui-même qu'il n'a pas été sujet de papiers très notoires d'où son « procès de non représentativité » que la journaliste recadre bien en vote des wikipédiens. C'est là que l'on voit aussi les limites de sa connaissance de Wikipédia, elle n'explique pas ce qu'est une PàS - page à supprimer - ni ne peut donner des informations sur l’existence de sources nécessaires pour pouvoir être « wikipanthéonisé ». Mais quand on voit les oppositions des contributeurs sur les PàS et les subtilités entre sources primaires, secondaires, sources journalistiques régionales ou nationales et sources/études scientifiques/universitaires/historiques que beaucoup de contributeurs même expérimentés ne maîtrisent pas correctement, comment lui reprocher de ne pas avoir été plus précise ?

Que dire aussi des incongruités de Wikipédia ? Comment expliquer que François Asselineau, président d'un petit parti politique français encore confidentiel en France et l'UPR - Union populaire républicaine - ont leur article sur la Wikipédia anglophone mais pas sur la Wikipédia francophone. Pour faire bonne mesure, évidemment que Cindy Lee n'a plus d'article à son nom après sa suppression le 31 mars 2007 (mais encore présente sous forme d'une redirection vers son parti) mais le Parti du plaisir a bien un article sur Wikipédia francophone. Évidemment que, suite à l'émission, la redirection a été supprimée et un contributeur s'est empressé de repasser en PàS l'article ; et il sera très certainement conservé ! ? ! ? ! ?

Allez expliquer cela à Asselineau et à ses partisans. Il faut renoncer à être logique si l'on veut comprendre et contribuer à Wikipédia.

Rien à dire sur les révélations de Jean-Marc Manach du journal OWNI, tous les faits sont avérés. Par contre le sujet sur ZEN Réputation est plus intéressant. Il faut d'abord dire que Grégory Couratier est quand même très innocent ou très naïf, il fait signer un contrat de confidentialité mais rédige sa contribution à haute voix ; facile de retrouver un texte précis avec n'importe quel moteur de recherche et celui de Wikipédia est très efficace même sur les pdd - page de discussion - comme toute autre page d’ailleurs. Et comme les contributeurs n'aiment pas être pris en défaut, il n'a pas été difficile de retrouver le passage, donc l'article Moncef Belkhayat. Conclusion, tout le travail de nettoyage a été annulé malgré des remarques parfaitement valables de Couratier sur la qualité de certaines sources utilisées, par exemple, Facebook ou des blogs ne sourçant pas leurs infos. Allons ne faisons pas dans la demi-mesure, n'hésitons pas, faisons un blocage à la clef du compte Michel-Edgar utilisé par Couratier et en plus une discussion comme les contributeurs aiment bien en avoir sur le Bistro ou les partisans de la e-réputation se crêpent le chignon avec les opposants, les arguments volent bas comme traditionnellement sur la Bistro. Soyons honnête, l'administratrice auteur du blocage en fin de journée du 8 novembre est revenue sur son action après une nuit de réflexion, un certain nettoyage de l'article a été refait et un bandeau de mise en garde est posé sur l'article avec des refnec - référence nécessaire - sur les infos à sourcer. Maintenant la chasse aux sources fiables est ouverte.

La suite de l'émission avec les sujets traités sont beaucoup plus faible et les plus mal traités. Élisabeth Bonnet en plus de vandaliser en direct l'encyclopédie, laisse dire certaines idées fausses sur Wikipédia. J'éviterais de dire quoi que ce soit sur le sujet Wikimédia, sinon que l'émission donne une visibilité à 2,9 millions de personnes sur l'appel de fonds de Wikimédia, jolie publicité gratuite.

S'il n'y a rien à dire sur le malheureux cas de règlement de compte de Anh Dao Traxel, il n'est plus possible aujourd'hui de retrouver une trace de la diffamation en question puisque l'article a été justement et normalement purgé (dans ces temps là la purge impliquait la disparition de l'historique). Par contre il y a beaucoup à dire sur son avocat qui annonce sans barguigner des contres vérités sur la responsabilité possible de Wikipédia dans cette affaire, comme dans toutes les affaires, de diffamation par internet. Il suffisait d'ailleurs de lire le compte-rendu du jugement que l'avocat avait surligné et laissé filmé : « Wikimédia France n'est ni une filiale, ni le représentant légal de Wikimedia Foundation, hébergeur de Wikipédia et n'a aucune habilitation à traiter son courrier. L'adresse des représentants légaux [...] sis à Los Angeles, Californie [...] et toute demande écrite doit être adressée [...] à San Francisco, Californie. » Je serais à la place de « la fille de cœur » de la famille Chirac, je m'empresserais de changer d'avocat car manifestement celui-ci fait un amalgame grossier entre un média de presse, dans lequel le média, en la personne de son directeur, est responsable de tout ce qui parait dans son support, et un média d'Internet, comme Wikipédia, qui a le simple statut d'hébergeur. Dans ce cas, c'est le seul rédacteur/contributeur qui reste en premier et dernier ressort, responsable de ses écrits. Là je ferais un vrai reproche à la journaliste Élisabeth Bonnet qui aurait du rétablir la vérité, plutôt que de laisser dire et répandre à la télévision une contre-vérité ; elle ne fait pas ici correctement son travail de journaliste.

Il y a aussi à dire dans la présentation de Jean-François Sirinelli. La journaliste précise que suivant celui-ci Wikipédia manque de l'essentiel, la réflexion. Deux remarques de ma part :
  • Sirinelli ne dit jamais cela, en tous les cas pas dans ses propos passés à l'écran : « Quelqu'un qui ne connaîtrait pas ce qu'a été Mai 68, trouvera des informations factuelles qui sont de bonne qualité. [...] Mai 68 a été un ébranlement, et ça, je ne le retrouve pas forcément. » ;
  • l'art de la reformulation est toujours difficile mais fait partie des bases du métier de journaliste et là nous sommes en présence d'une généralisation (Wikipédia) et d'une exagération (manque de l'essentiel) doublement fautives.
Peut-être que cela manque à l'article Mai 68, et encore, mais certainement pas à l'ensemble de Wikipédia. Qu'en était-il d'ailleurs des trois autres articles proposés à la sagacité de Sirinelli ?

Il faut dire qu'elle ne s'en tire pas beaucoup mieux avec le professeur d'université. Ok, c'est très bien de dire que Wikimédia utilise une partie de son budget pour former des professeurs, c'est très bien de faire dire à Jean-Michel Courty que l'importance prise par Wikipédia l'oblige à en tenir compte dans ses pratiques d'enseignement, mais c'est beaucoup moins bien de laisser dire qu'un étudiant peut très bien rajouter un calcul personnel dans un article ; c'est typiquement un travail inédit, strictement interdit sur Wikipédia. Il est effectivement dommage qu'Élisabeth Bonnet n'ait jamais fait référence dans son sujet aux principes fondateurs de Wikipédia, c'est une lacune importante.

Je ne dirait rien de ce professeur du lycée Chaptal, même ci celui-ci a changer aujourd'hui les raisons de son action pour les rendre plus acceptables. La tromperie n'est pas un moyen pédagogique, l'enseignement est basé sur la confiance et ce professeur a trahit son métier d'enseignant (cf. mon message du 24 mars 2012). Il est dommage qu'il n'y ait aucune allusion à la polémique soulevée par celui qui se faisait une gloire d'avoir pourri Internet et accessoirement Wikipédia.

Pourquoi faut-il toujours, pour montrer la faiblesse de Wikipédia, que chacun se croit fondé à vandaliser des articles (cf. mon message du 11 juillet 2008). Que cela soit des collégiens boutonneux, j'ai déjà du mal à comprendre, mais de la part de personnes normalement sensées, là je ne comprends plus du tout et j’admets encore moins. Oui, chacun peut écrire n'importe quoi sur Wikipédia, c'est même le principe de base de l'encyclopédie, mais toute personne suffisamment pensante n'y écrit que ce qu'il sait ; il sait plus ou moins bien, il écrit plus ou moins bien, mais il n'écrit pas n'importe quoi pour le plaisir de faire et/ou de dire je l'ai fait. Il est des gens très courageux que l'on appelle « les conquérants de l’inutile » parce qu'ils justifient leur action par un simple : « parce que la montagne était là ». S'il faut beaucoup de courage et s'il peut y avoir une certaine gloire à mettre sa vie en danger pour monter sur la montagne, il n'y a aucun courage ni aucune gloire à vandaliser Wikipédia simplement parce qu'elle est là et que c'est possible. Conclusion de la chose :
  • Élisabeth Bonnet, alias Raphie7, vandalise l'article Pe-tsaï (chou chinois) le 20 septembre 2012 à 13:43, elle est reverté 4 heures 55 plus tard, le 20 septembre 2012 à 18:38‎ ;
  • Élisabeth Bonnet, alias Jigsaw33, vandalise aussi l'article Liste des œuvres de Frédéric Dard le 20 septembre 2012 à 17:22‎, elle n'est reverté que le 8 novembre 2012 à 21:49, 50 jours plus tard, après l'émission.
Réussite à : 50 %, elle retente le coup :
  • Élisabeth Bonnet, alias Kelkit12, vandalise l'article Paris le 14 octobre 2012 à 15:47, elle est reverté 3 heures 10 plus tard, le 14 octobre 2012 à 18:57 ;
Réussite : 33 %, il faut faire mieux, alors cette fois-ci, elle va sourcer sa modification :
  • Élisabeth Bonnet, alias Quilette, vandalise l'article Barack Obama le 17 octobre 2012 à 18:36, elle source son vandalisme 10 minutes plus tard, elle n'est reverté que le 8 novembre 2012 à 21:50, 27 jours trop tard, après l'émission ;
Réussite : 50 %, démonstration à moitié réussie ou plutôt à moitié ratée. Évidemment les quatre comptes utilisés pour vandaliser ont tous été bloqués après l'émission comme si cela pouvait changer quelque chose. Ridicule : 4 points partout.

Envoyé spécial se termine toujours par un retour en plateau qui n'était pas moins intéressant que le sujet sur Wikipédia. On apprenait ainsi que les vandalismes générés par les élections américaines avait été revertés dans les quelques minutes. S'il était bon de préciser que la/les pages ont été protégées (en fait semi-protégées, mais ce n'est qu'une subtilité wikipédienne) il eut peut être été aussi notable que les vandales ont en même temps été bloqués en écriture. J'ai bien aimé les quelques conseils donner pour bien utiliser l'encyclopédie. Conseils qui démontrent s'il en était encore besoin que cette journaliste connait maintenant relativement bien Wikipédia. Enfin ces comparaisons Wikipédia, encyclopédie en ligne, et Larousse et Universalis, encyclopédies papier et en ligne, sont bien connus mais jamais inutiles à répéter. Surtout que l'on vient d'apprendre par un communiqué de presse qu'Universalis abandonne sa publication papier, l'ultime collection, éditée à 999 exemplaires numérotés, sera vendue 1500 euros. J'aurai presque envie de me porter acquéreur, elle était encore proposée dernièrement au prix public de 3600 euros ; une bonne affaire, plus de 50 % de remise.

En conclusion, un des reproches fait à cette émission est d'avoir passé sous silence un certain nombre de sujets comme Wikimédia Commons sur lequel Jännick à déposé ses 22 000 photos de sites miniers (en fait 24 266 aujourd'hui) ou encore le problème des licences libres mais en fait le sujet est Wikipédia et non les projets de la Wikimedia Foundation, alors pour moi un seul sujet oublié, les principes fondateurs qui donnent la philosophie de Wikipédia. Je vais donc me répéter, un bon sujet bien traité, tellement bien traité que pour une fois les oppositions primaires ont disparu de Wikipédia pour se réfugier sur Wikinews où un contributeur au pseudo de Copyleft s'est complètement lâché (son article est en cours de modération).

Il faut aussi noter que l'émission d'Envoyé Spécial n'est pas passée inaperçue. Pour s'en convaincre, il suffit de noter le regain tout à fait inhabituel de création de compte pendant l'émission elle-même avec un effet de traîne discernable ; plus de 2,5 fois de plus qu'en temps ordinaire à cette même heure. Certain de ces comptes ont vandalisé des articles, d'autres ont contribué de façon plus ou moins anecdotique, d'autres encore ont réalisé de véritables contributions. Il est possible de dire dès maintenant que cette émission a suscité des vocations, aurait-elle obtenu ce seul résultat que cela eu été déjà un succès.

Ainsi va bien Wikipédia.

4 commentaires:

  1. « Il fallait effectivement supprimer ce lien mais pour le remplacer par un autre pointant directement vers ce document qui lui était de qualité. »

    Pourquoi ?

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  2. Je te cite. Tu prétends qu'un lien était à supprimer. Pourquoi ?

    J'avais cru comprendre que tu défendais une autre philosophie.

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    1. Excuse moi Nnemo, mais je n'avais pas percuté que ta phrase était une citation de mon texte ; maintenant que j'ai compris, je te réponds en commençant par reprendre tes propos sur le Bistro du 8 novembre (ndlr  Mein Kampf en moins) : « Rien de faux ? Faut le dire vite. Et le type puritain qui supprime des réfs de sources venant, dit-il, d'un site pédophile (ooh, mon Dieu !), sous prétexte que beaucoup de gens viennent sur Wikipedia ? Du grand n'importe quoi ! Il confond tout. Et la « journaliste » qui qualifie ces liens de « dérapages ». Et elle croit rassurer en faisant état de « garde-fous » contre ces liens. Alors que sur Wikipedia, au contraire, les garde-fous sont contre cette censure puritaine et pour le sourçage. N'en déplaise à certain(e)s, non, les sources aseptisées ne sont pas les seules sources dignes d'intérêt et de références, c'est même souvent l'inverse. […]. »

      Et en reprenant l'explication d'Euterpia (que j'ai évidemment vérifiée) : « Le problème de ce lien en gros c'est que la source c'était un papier académique (plus ou moins discutable, mais ne revenons pas dessus), mais que ce papier était aussi hébergé sur le site de promotion de la pédophilie. Le fait de mettre le site en lien donnait l'impression que le site était un site de référence fiable alors que c'était au papier qu'il était fait référence. Une confusion malheureuse qu'on ne peut se permettre sur un sujet délicat. […]. »

      Alors que te dire de plus, je ne suis pas pour la censure mais face à la provocation potache je suis pour la nuance. Je peux sourcer avec un texte discutable aux yeux des biens-pensants, si ce texte discutable apporte vraiment quelque chose. Par contre je suis d'une façon générale contre le sourçage à partir de site web, exception faite des sites web signés ou tenus par des auteurs s'il est possible de déterminer leur fiabilité et leur sérieux et … et s'ils donnent leurs sources.

      Pour en revenir au cas qui nous intéresse, je ne reproche pas à Jean-Jacques Georges d'avoir retiré le liens vers le site pédophile, je lui reproche de ne pas s'être donné la peine de remplacer ce lien par une autre référence au texte qu'il aurait du rechercher. En agissant comme il a agit, il n'a fait qu'un acte de censure en supprimant des informations d'une source.

      Pour plus de précision sur ma position cf. mon message du 22 août 2011.

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