Quand la télévision n'a rien à dire, elle parle quand même de n'importe quoi. Ainsi France 2 nous montre les exploits de Loys Bonod, professeur de lettres en classe de première au lycée Chaptal à Paris qui vient de jouer les intelligents, enfin croit-il, en roulant des mécaniques de geek. À 36 ans et toutes ses dents, il se vante d'avoir pourri le web pour tromper ses élèves (cf. mon message du 11 juillet 2008), belle mentalité ! On peut avoir fait des études, on peut être enseignant, mais on peut aussi se ridiculiser en croyant ridiculiser ses propres élèves.
La relation du maître à son élève repose sur le savoir et la relation de l'élève au maître sur la confiance. Si le savoir n'est pas discutable, la confiance ne s'apprend pas, elle se donne et sans confiance, il n'y a plus que l'autorité quand ce n'est pas l'autoritarisme ; il ne reste plus que la transmission autoritaire du savoir, faire ingurgiter de force les connaissances comme l'on gave les oies. Il n'y a pas besoin d'avoir une longue expérience de pédagogue pour comprendre que rien de bon ne peut se faire en l'absence de confiance.
Doleros, Justin Delapierre, Lucas Ciarlatano, en fait Loys Bonod, constate lors de sa première année de lycée ce que tout professeur à déjà constaté depuis longtemps ; hormis quelques rares élèves/étudiants plus doués et plus curieux que la moyenne, tous les autres travaillent à la facilité. Loys Bonod n'a-t-il jamais recopié/transcrit/reformulé/appris par cœur tel ou tel passage d'un Petit Classique Larousse ou d'un Profil Hatier ? Ses parents n'ont-ils pas acheté à crédit au mètre linéaire de bibliothèque les 20 ou 30 volumes d'une encyclopédie imprimée spécialement pour assurer sa réussite scolaire ? Aujourd'hui la masse de connaissances est passée de la bibliothèque à l'informatique. Pourquoi serait-il plus néfaste de copier Internet que de copier un manuel imprimé ? Qu'y a-t-il de surprenant que les élèves/étudiants vivent avec leur temps ?
Que fait Loys Bonod face à ce constat ?
Loys Bonod - © France 2 |
Doleros, Justin Delapierre, Lucas Ciarlatano, en fait Loys Bonod, constate lors de sa première année de lycée ce que tout professeur à déjà constaté depuis longtemps ; hormis quelques rares élèves/étudiants plus doués et plus curieux que la moyenne, tous les autres travaillent à la facilité. Loys Bonod n'a-t-il jamais recopié/transcrit/reformulé/appris par cœur tel ou tel passage d'un Petit Classique Larousse ou d'un Profil Hatier ? Ses parents n'ont-ils pas acheté à crédit au mètre linéaire de bibliothèque les 20 ou 30 volumes d'une encyclopédie imprimée spécialement pour assurer sa réussite scolaire ? Aujourd'hui la masse de connaissances est passée de la bibliothèque à l'informatique. Pourquoi serait-il plus néfaste de copier Internet que de copier un manuel imprimé ? Qu'y a-t-il de surprenant que les élèves/étudiants vivent avec leur temps ?
Que fait Loys Bonod face à ce constat ?