Projet 33

Publié par Hamelin de Guettelet le jeudi 8 avril 2010

Projet 33, est le nom de code de la collaboration entre la bibliothèque nationale de France et Wikisource (cf. mon message du 14 avril 2009). Depuis juin 2009 la liste des 1400 OCR confiés par la BnF à Wikisource est connue et l'accord de partenariat vient d'être officialisé par Wikimédia-France. Cela faisait déjà quelque temps que je cherchais dans la longue liste un texte qu'il m’intéresserait de lire pour soutenir ce partenariat et participer à l’œuvre commune.

Je viens donc d'ouvrir mon compte sur Wikisource, me voilà wikisourcien.

La lecture attentive des auteurs et des titres des textes proposés laissait une grande latitude de choix : un texte historique ou une œuvre littéraire, un auteur célèbre ou un illustre inconnu, une période contemporaine ou ancienne, le choix est vaste.

Je viens de fixer mon choix ; une période ancienne : le XI et XIIe siècle ; un auteur quasi inconnu : Albert ou Albéric d'Aix-en-Provence (mais plus certainement d'Aix-la-Chapelle) ; un récit historique : la première croisade.

Albert d'Aix est chanoine et gardien de l’église cathédrale, c'est le peu de chose que l'on connaisse de lui, aucun renseignement ne nous reste sur son propre compte, on ignore même l’époque de sa naissance et de sa mort, il est certain seulement qu’il vivait encore en 1120, puisque c’est à cette année que s’arrête son ouvrage. Il n’avait pas fait partie de la croisade et ne visita jamais la Terre Sainte. Plein d’enthousiasme pour l’entreprise et les exploits des Croisés, il en recueillit avec soin toutes les relations, s’entretint avec une foule de pèlerins revenus de Jérusalem et a reproduit leurs aventures et leurs sentiments avec la vivacité d’une imagination fortement émue.

L’histoire d’Albert d’Aix fut publiée pour la première fois en 1584, à Helmstædt, par Reiner Reineck, in-4°, sous le titre de Chronicon hierosolymitanum. Bongars l’a réimprimée dans ses Gesta Dei per Francos et c’est sur cette édition que François Guizot en fait une traduction en 1824 dans la Collection des mémoires relatifs à l'histoire de France depuis la fondation de la monarchie française jusqu'au 13e siècle. L’œuvre en deux volumes fait 475 et 418 pages, voilà du pain sur la planche en perspective. Il ne me reste plus qu'à me familiariser avec le code de Wikisource qui, s'il a des points communs, est différent de celui de Wikipédia.

Ainsi va bien Wikipédia.